I. LES ETUDES
![Photo](/uploads/9/9/2/8/99282282/tableau-2_orig.png)
Les taux d’accès au bac ont augmenté depuis plusieurs années. Cependant, alors que quatre enfants issus d'une famille ouvrière sur dix deviennent bacheliers, on en compte neuf sur dix pour ceux provenant d'une famille d'enseignants.
A l'aide du tableau précédent, il est possible de donner plus de détails quant aux différents types de catégories sociales d’où sont issus les enfants et leurs parts de pourcentages. Tout d’abord, 90% des enfants d’enseignants entrés en sixième en 1995 ont obtenu le bac environ sept années plus tard. C'est-à-dire, que les enfants d’enseignants obtiennent globalement leur bac relativement plus facilement que des enfants d’ouvriers non qualifiés par exemple. Dans les filières dites d’excellence, les écarts sont encore plus importants car 40% des enfants de cadres supérieurs obtiennent un bac S, contre moins de 5% des enfants d’ouvriers non qualifiés. A noter aussi que pour ces derniers, le taux de bacheliers a diminué depuis plusieurs années passant de 6,4 à 4,6% dans la filière scientifique.
Les différentes catégories sociales sont plus ou moins représentées à travers certaines filières. Prenons l’exemple des enfants de cadres supérieurs, 76% d’entre eux obtiennent un bac général contre seulement 31% pour les enfants d’ouvriers non qualifiés. Il y a donc 45% d’écarts entre les deux catégories sociales pour l’obtention d’un bac général. Cette tendance s’inverse pour le bac professionnel. En effet, dans cette situation, 10% seulement des enfants de cadres supérieurs se tournent vers un bac professionnel contre 46% pour les enfants d’ouvriers (cf tableau ci-dessous).
A l'aide du tableau précédent, il est possible de donner plus de détails quant aux différents types de catégories sociales d’où sont issus les enfants et leurs parts de pourcentages. Tout d’abord, 90% des enfants d’enseignants entrés en sixième en 1995 ont obtenu le bac environ sept années plus tard. C'est-à-dire, que les enfants d’enseignants obtiennent globalement leur bac relativement plus facilement que des enfants d’ouvriers non qualifiés par exemple. Dans les filières dites d’excellence, les écarts sont encore plus importants car 40% des enfants de cadres supérieurs obtiennent un bac S, contre moins de 5% des enfants d’ouvriers non qualifiés. A noter aussi que pour ces derniers, le taux de bacheliers a diminué depuis plusieurs années passant de 6,4 à 4,6% dans la filière scientifique.
Les différentes catégories sociales sont plus ou moins représentées à travers certaines filières. Prenons l’exemple des enfants de cadres supérieurs, 76% d’entre eux obtiennent un bac général contre seulement 31% pour les enfants d’ouvriers non qualifiés. Il y a donc 45% d’écarts entre les deux catégories sociales pour l’obtention d’un bac général. Cette tendance s’inverse pour le bac professionnel. En effet, dans cette situation, 10% seulement des enfants de cadres supérieurs se tournent vers un bac professionnel contre 46% pour les enfants d’ouvriers (cf tableau ci-dessous).
De nos jours, les enfants issus de familles moins favorisées sont plus nombreux à obtenir leur bac qu'avant. Effectivement, depuis les années 80, 50% des enfants issus de familles d’ouvriers obtiennent leur bac contre seulement 10% dans les années 50. En revanche, au cours des dernières années, le taux de bacheliers issus de familles d’ouvriers non qualifiés a diminué passant de 42,4% en 1996 à 31% en 2012.
Cette augmentation résulte de l’apparition d’un nouveau "type" de bac depuis la fin des années 1980 appelé Bac professionnel. L’obtention de ce bac ne permet pas d’accéder aux mêmes formations qu’apporteraient un bac général, ni les mêmes positions sociales.
Le graphique ci-dessus représente le pourcentage d’obtention du bac selon les catégories sociales et la génération. Tout d’abord, le point le plus important à noter est qu’entre 1929 et 1987, le pourcentage d’enfants obtenant le bac n’a cessé d’augmenter quelle que soit la catégorie sociale de l’enfant. Pour les enfants de cadres en 1929, il s’agit ici de 35% d’entre eux qui obtiennent le bac contre 90% durant la période 1983-87 soit une augmentation de 55 points de pourcentages. Le pourcentage d’enfants d’ouvriers bacheliers en 1929 était de seulement 2% contre 50% durant les années 1983-87, soit une augmentation de 48 points de pourcentages. On peut donc dire que le pourcentage d’enfants d’ouvriers a plus augmenté entre 1929 que les enfants de cadres pour la même période (35 points de pourcentages d’augmentation).
Il est possible de mesurer l’évolution de la variation du « rapport de chances », ce qui permet de comparer le pourcentage de chances qu’un enfant issu de n’importe quelle catégorie sociale obtienne son bac. Les chances relatives d’obtenir le bac pour un enfant provenant de n’importe quelle catégorie sociale par rapport à un enfant issu d'un milieu favorisé ont augmenté entre 1996 et 2002. La plus forte augmentation de chances d’obtenir le bac est à mettre au profit des enfants d’inactifs (de 15,3% à 25,3%=10 points de pourcentage d’augmentation).
Il y a donc deux mouvements. Le premier, il y a plus d’enfants issus de catégories sociales défavorisées qui obtiennent le bac depuis les dernières années. Cependant, les inégalités de probabilité d’accès au bac se sont accrues entre les catégories sociales.
Il est possible de mesurer l’évolution de la variation du « rapport de chances », ce qui permet de comparer le pourcentage de chances qu’un enfant issu de n’importe quelle catégorie sociale obtienne son bac. Les chances relatives d’obtenir le bac pour un enfant provenant de n’importe quelle catégorie sociale par rapport à un enfant issu d'un milieu favorisé ont augmenté entre 1996 et 2002. La plus forte augmentation de chances d’obtenir le bac est à mettre au profit des enfants d’inactifs (de 15,3% à 25,3%=10 points de pourcentage d’augmentation).
Il y a donc deux mouvements. Le premier, il y a plus d’enfants issus de catégories sociales défavorisées qui obtiennent le bac depuis les dernières années. Cependant, les inégalités de probabilité d’accès au bac se sont accrues entre les catégories sociales.
II. Profession et acces a la formation selon les catEgories socio professionnelles
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On peut remarquer à travers ces quelques chiffres une distinction toujours présente entre les classes sociales.
Dans le cadre de la réussite professionnelle, la classe sociale à laquelle nous appartenons influe sur différents facteurs, tels que le salaire. De plus, comme les phénomènes de mobilité sociale restent rares, l’appartenance à une classe sociale est au cœur de la réussite professionnelle. Plus la classe sociale à laquelle nous appartenons est élevée, et plus nous bénéficions d’avantages (augmentation du salaire, prestations sociales moins élevées, accessibilité du travail,…)
En effet, des inégalités d’accès à la formation se font ressentir. Un graphique réalisé par l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) en 2012 relate les différents accès à la formation selon les milieux sociaux :
On peut noter, à travers l'étude de ces deux graphiques que 68% des cadres supérieurs et 61% des professions intermédiaires ont obtenu un accès à la formation en continu, contre presque moitié moins chez les ouvriers (37%) et les employés (43%). On peut remarquer une augmentation du taux d'accès à la formation en fonction du niveau de diplôme. Par exemple, 25% des personnes n'ayant aucun diplôme au début de leur carrière professionnelle ont reçu un accès à la formation, contre 65% des personnes ayant effectué de longues études (Bac +3). Il y a donc une différence de 40% dans l'obtention d'un accès à la formation entre ceux ne disposant d'aucun diplôme et ceux sortant d'études supérieures longues. On dénote une inégalité d'accès à la formation se traduisant par une différence de diplôme entre deux personnes.
Les salariés les plus hauts dans l'échelle sociale sont aussi les plus favorisés dans cette sphère. Effectivement, les personnes avec un emploi ont plus de chances d'avoir un accès à la formation qu'un chômeur. On peut remarquer que 63% des salariés venant du public ont obtenu une formation, 46% venant du privé, ainsi que 53% en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) et 40% en CDD (Contrat à Durée Déterminée)
Les salariés les plus hauts dans l'échelle sociale sont aussi les plus favorisés dans cette sphère. Effectivement, les personnes avec un emploi ont plus de chances d'avoir un accès à la formation qu'un chômeur. On peut remarquer que 63% des salariés venant du public ont obtenu une formation, 46% venant du privé, ainsi que 53% en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) et 40% en CDD (Contrat à Durée Déterminée)
L'accès à la formation, qui devait être une priorité pour les salariés les moins qualifiés afin qu'ils puissent s'orienter vers une autre voie professionnelle plus qualifiée, s'est avéré être plus avantageux pour les plus diplômés. En effet, l'organisation du monde du travail en France peut faire obstacle à toute promotion interne dans l’entreprise (passer d'employé à cadre). L'accumulation de ces deux réalités complexifie la recherche d'un emploi ainsi que la progression dans l'entreprise.